Actions européennes : des opportunités engendrées par le pessimisme excessif

De prime abord, les raisons ne semblent pas manquer pour fuir les actions européennes à l’heure actuelle. Aux prises avec des économies en contraction, des gouvernements endettés et des nouvelles souvent négatives en provenance des pays périphériques, les actions européennes sont délaissées par de nombreux investisseurs, pas toujours à raison.

Aussi, pourquoi l’équipe Actions européennes d’Invesco Perpetual estime-t-elle que l’Europe est une région attractive en termes d’investissement ? Dans leur Synthèse mensuelle publiée en juillet 2013, les experts d’Invesco Perpetual font observer que l’Europe est actuellement la région la moins chère du monde compte tenu de ratios cours/bénéfice cycliquement déprimés et proches de leur point bas. Les primes de risque demeurent élevées, tandis que les positionnements restent extrêmement prudents tant vis-à-vis de la région dans son ensemble qu’au niveau des différents pays et secteurs.

Indices de surprise

Comme le rappelle Joel Copp-Barton, Directeur Produits Actions Européennes chez Invesco Perpetual, « de l’avis général, la croissance a toutes les chances d’être nulle pendant un certain temps encore sous l’effet du désendettement, de l’austérité et des fragilités structurelles ». Si son équipe ne s’attend pas non plus à une reprise vigoureuse de la croissance économique, elle est toutefois d’avis que les obstacles auxquels se heurte l’économie sont en train de lentement se dissiper. De plus, elle fait observer que des progrès significatifs sont accomplis sur le plan des réformes structurelles : dans les pays périphériques, les balances des opérations courantes se rapprochent à nouveau de niveaux excédentaires et les déficits structurels sont en voie de réduction.

Moins pire que prévu

Les nouveaux prêts nets en pourcentage du PIB – généralement un indicateur avancé utile de la croissance de la demande privée – semblent se stabiliser dans toute l’Europe. Les indices de surprise économique dans la zone euro ont commencé à montrer des signes d’amélioration, la stabilisation des statistiques prenant le pas sur l’extrême morosité des anticipations. Les derniers indices PMI ont également laissé entrevoir un redressement de l’activité économique et une embellie de la confiance des ménages.
Pour Joel Copp-Barton, « compte tenu du caractère déprimé des anticipations pour l’Europe, de la faiblesse des valorisations et de la prudence des positionnements, même une économie « moins pire que prévu » s’accompagne d’implications positives importantes pour l’orientation future des marchés financiers et rend donc nécessaire un ajustement des positionnements vis-à-vis des différents titres et secteurs ». « Le désir de qualité et de sécurité à n’importe quel prix s’émousse, et les valeurs décotées et cycliques deviennent relativement plus attrayantes ».